Comme chaque année, 2018 apporte son lot de nouveautés, de disparitions ou de changements pour le secteur de l’immobilier. Petit décryptage des principales informations à prendre en compte pour les bailleurs ou les futurs investisseurs dans le locatif.
IFI : un vrai changement pour certain
Le remplacement de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) par l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) ne change pas grand-chose pour les personnes qui étaient déjà assujetties à l’ISF. Mais le ministère de l’Économie et des Finances compte sur l’imposition de 150 000 nouveaux foyers fiscaux à l’IFI. Tous les foyers disposant d’un patrimoine immobilier dépassant 1 300 000 euros au 1er janvier de chaque année seront en effet concernés. Un abattement de 30% sur la résidence principale est néanmoins prévu. Les tranches d’imposition s’échelonneront de 0,5% (entre 800 001 et 1 300 000 €) à 1,5% au-dessus de 10 000 000 €.
Un Pinel réduit pour les investisseurs
Le dispositif Pinel permettant une défiscalisation pouvant atteindre 21% de l’investissement (plafonné à 63 000 €) sur 12 ans est finalement prolongé jusqu’en 2021. Une bonne nouvelle pour les investisseurs locatifs même si son champ d’application est réduit aux seules grandes agglomérations et aux zones les plus tendues (Paris, Côte d’Azur, Lyon, Lille, etc.).
Des ajustements pour les bailleurs
La location meublée devrait cependant profiter de la loi de Finances 2018. Si le projet est adopté, le plafond des recettes du régime micro-BIC sera doublé passant de 33 200 à 70 000 euros. Pour les locations saisonnières classées, le plafond sera porté à 170 000 euros (82 800 euros en 2017).
Le bail à durée déterminée (bail mobilité) sera vraisemblablement intégré dans le projet de loi logement qui devrait voir le jour entre février et la fin du printemps. Limité à dix mois et non renouvelable, il ne nécessitera pas de dépôt de garantie pour le locataire et le montant des charges sera forfaitaire. Reste à savoir qui pourra en bénéficier…