Au sein du marché de la location immobilière, on ne peut nier que le gouvernement n’a de cesse de s’acharner sur les bailleurs. Persécutés, ces derniers sont censés devoir tout résoudre : la précarité énergétique du parc immobilier français, la baisse du pouvoir d’achat, la pénurie de logements, etc. Pour preuve les sanctions s’enchainent : encadrement des loyers en zone tendue, mentions obligatoires de plus en plus nombreuses sur les annonces immobilières et très bientôt, conformément à la loi Climat et Résilience, gel des loyers des passoires énergétiques et interdiction de louer pour indécence énergétique… Non, les bailleurs ne sont pas dans les petits papiers du gouvernement et si ça continue, la pénurie de logements risque de devenir encore plus critique qu’elle ne l’est déjà. En plus, une nouvelle rumeur circule : la possibilité de geler l’IRL (indice de référence des loyers), et ce, pour tous les bailleurs. De quoi s’agit-il et pourquoi une telle éventualité ?
Gel de l’IRL à compter du 1er juillet 2022 : une mesure pour alléger les dépenses des ménages
Même s’il n’est qu’au stade de rumeur, le gel de l’indice de référence des loyers ne dit rien qui vaille aux bailleurs qui s’attendent tous les jours à perdre un peu plus de leurs revenus locatifs. Cette éventualité est née du constat d’une inflation galopante, indicateur qui influe sur la valeur de l’IRL, indice dont la valeur a affiché une hausse importante au premier trimestre 2022. Pour rappel, à cette période, cette hausse était de 2,48 % par rapport à l’indice précédent, du jamais vu depuis dix ans avec une valeur de 133,93. En gelant l’IRL, le gouvernement gèlerait les loyers par la même occasion et permettrait aux locataires du privé d’être moins impactés financièrement, du moins au niveau de leur logement, un poste qui représente 25 à 40 % de leur budget mensuel. Ce gel de l’IRL qui se traduirait concrètement par un blocage des loyers est réclamé par les associations de consommateurs, telle la CLCV (Consommation logement cadre de vie) et CNL (Confédération nationale du logement), qui souhaiteraient que cette mesure soit introduite dans la loi de finances rectificative et qu’elle concerne tous les bailleurs, aussi bien ceux du secteur social que du secteur privé.
Gel de l’IRL : pour l’instant, pas d’avis favorable de la part de la chef du gouvernement
Interrogée par le Journal du dimanche, la Première ministre Élisabeth Borne ne semble pas favorable à cette mesure, et ce, afin de ne pas impacter les revenus locatifs des retraités, des bailleurs qui seraient touchés de plein fouet par un tel dispositif. Et les autres bailleurs, seraient-ils moins concernés !? Toutefois, la piste du gel des loyers, dont la durée serait de douze mois conformément aux réclamations des associations, a été envisagée et le projet de loi de finances rectificative n’a pas encore été finalisé pour être présenté au Parlement.