À moins de 10 jours du premier tour de l’élection présidentielle, nous vous proposons un rapide tour d’horizon des principales propositions des candidats en matière de location.
Emmanuel Macron, candidat du parti En Marche, met l’accent sur la nécessité d’engager en profondeur la rénovation énergétique du parc de logements. Un fonds public permettrait aux propriétaires les plus précaires de financer intégralement ces travaux avec l’objectif d’interdire à la location les logements les plus énergivores à l’horizon 2025. Pour contrecarrer le développement des locations de courte durée (AirBnB) au détriment du locatif traditionnel, l’ancien ministre de l’économie envisage la création d’un bail mobilité d’un an adapté aux personnes dont le contrat de travail (CDD, intérim) ou la mobilité professionnel ne permet de concevoir un engagement plus long.
Le programme du Front National et de sa candidate Marine Le Pen ne comporte que peu de mesures impactant directement les bailleurs. On note toutefois la volonté de remettre en cause le dispositif d’encadrement des loyers.
Du côté du candidat Les Républicains, François Fillon propose notamment d’instaurer une TVA réduite pour les investissements locatifs de longue durée dans le neuf. Dans le même, il envisage la suppression de l’encadrement avec l’abrogation pure et simple de la loi Alur. Il propose en revanche la création d’un bail homologué à loyer modéré pour lequel les avantages fiscaux seraient inversement proportionnels à la faiblesse du loyer. Par ailleurs, François Fillon souhaite rééquilibrer les rapports entre locataires et bailleurs. Pour les premiers, il interdirait les demandes excessives de garantie tandis que les seconds pourraient bénéficier de procédures d’expulsion plus rapides.
Le programme de Benoît Hamon, candidat du Parti socialiste, intègre quant à lui un élargissement du dispositif d’encadrement des loyers à treize métropoles françaises. Une garantie universelle des loyers serait instituée et la taxe sur les logements vacants multipliée par deux.
Enfin, la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon évoque différentes pistes en faveur des personnes modestes. Les Bailleurs privés seraient appelés à financer ces mesures : la création d’une garantie universelle des loyers, la relance de la construction du logement social (200 000 logements par an), etc. Pour cela, les aides fiscales en faveur de l’investissement locatif seraient intégralement supprimées, la taxe sur les logements vacants rehaussée et les plateformes de location de courte durée taxée. Par ailleurs, l’encadrement des loyers serait étendu à l’ensemble du territoire. Enfin, un permis de louer serait instauré afin de lutter contre l’habitat indigne.