La crise sanitaire bouleverse le marché de l’immobilier. S’il n’est pas question de parler de crise immobilière pour l’instant, le marché connait tout de même des transformations importantes.
L’augmentation des prix des logements sur un an atteint 6,6% soit près de deux points de plus qu’en 2019. Le prix des maisons a même bondi de 7,5% en 2020 probablement sous l’effet des confinements et des aspirations à des logements plus confortables.
Ce renforcement de la hausse des prix est dû à une raréfaction des biens disponibles mais aussi à une demande qui évolue. Les acheteurs sont désormais plus exigeants quant à la qualité des logements qu’ils recherchent. Dans le même temps, la crise sanitaire a conduit au durcissement des conditions d’octroi des crédits même si les taux d’intérêt demeurent bas. Il en résulte que des ménages modestes qui pouvaient emprunter avant la crise ne sont désormais plus en capacité de le faire. Le marché se concentre donc autour des ménages aisés qui disposent d’un fort pouvoir d’achat et qui, bien évidemment, recherchent des produits immobiliers à la hauteur de leurs attentes et de leurs moyens.
Il ressort également que la localisation s’impose plus que jamais comme un critère déterminant. Les périphéries des grandes villes connaissent un véritable regain d’intérêt en lien avec l’engouement pour les maisons. Ainsi, sur le territoire du Grand Lyon, le prix des maisons a connu une augmentation de plus de 10% et cette hausse atteint même 12% pour l’agglomération de Rennes ! Et pour une fois, Paris et sa métropole ne sont pas en tête. Si les maisons de la métropole du Grand Paris ont vu leur prix augmenter de 8,7% en 2020, la hausse pour les appartements est très modérée (+2,4%) ce qui traduit bien cette mutation du marché de l’immobilier y compris dans la capitale généralement en marge des grandes tendances nationales.