La location meublée est prisée par certains bailleurs qui lui préfèrent son engagement de courte durée (1 an) et sa fiscalité intéressante.
Pour autant, les loyers plus élevés qu’elle procure sont en partie absorbés par des investissements dans les équipements et le mobilier.
La location meublée implique de garnir le logement d’un certain nombre d’éléments comme le mobilier (literie, table, chaises, canapé, etc.), les équipements électroménagers (réfrigérateur, lave-linge, four, plaques de cuisson, etc.) et des accessoires (batterie de cuisine, vaisselle, linge de maison).
Pour un studio ou un deux pièces, la facture peut rapidement atteindre 5 000 € avec la nécessité d’un entretien et d’un renouvellement réguliers. En contrepartie, les loyers pratiqués sont bien évidemment réévalués (+228 € à Paris pour un T2 de 42 m², + 147 € à Toulouse).
La durée d’amortissement des investissements d’une location meublée varie donc en fonction des loyers pratiqués localement.
Ainsi, selon le barème de seloger.com qui a étudié la vitesse d’amortissement pour les studios ou les deux pièces qui constituent la majorité des locations meublées, ce sont bien évidemment les secteurs où la demande est forte entrainant ainsi une valorisation plus importante des loyers qui sont les plus avantageux.
À Paris, les investissements pour un « deux pièces » meublé seront ainsi amortis en à peine plus de deux ans, et en à peine moins de trois ans pour un studio. Des villes comme Bordeaux ou Lyon proposent des durées d’amortissement du même ordre.
Dans certaines villes, en revanche, les écarts de loyer entre logements meublés et non meublés sont tellement faibles que ce type de location reste peu intéressant. À Mulhouse, par exemple, il faudra compter en moyenne 9 € de plus par mois pour un T2 meublé ce qui génère un retour sur investissement nul, voire même déficitaire au regard des réinvestissements à prévoir. Ce rapport entre loyers nus et loyers meublés conduit à des différences notables sur des territoires pourtant proches. C’est notamment le cas de la Petite Couronne de Paris où l’amortissement sera de 13 ans et demi pour un studio à Montreuil et de 17 ans et 8 mois à Saint-Denis.